Quand sont nées les
Trois Fontaines ?
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Le lieu-dit "les Trois Fontaines"
existe depuis plus de 2 siècles
Sur une carte postale ancienne dite "Le Clain au trois Fontaines" (photo collection Gérard Simmat), la maison à gauche est celle en face de la nôtre (48-52 avenue de Paris), et en haut de la falaise, on reconnaît la chapelle de la Communauté de la Sagesse, au 42 rue de la Cueille Mirebalaise.
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Sur le cadastre de Napoléon, le lieu-dit "les Trois Fontaines" se situe à 350 m de chez nous, à l'actuel n° 75 de l'avenue de Paris (anciennement "grande route"), là où le chemin du Trait Tabouleau serpente de l'avenue de Paris jusqu'au Porteau.
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Une fontaine est également mentionnée à gauche du n° 66, à quelques pas de notre maison. Cette fontaine existe toujours, et il suffit de descendre quelques marches pour y parvenir.
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En face de cette fontaine, correspondant à l'actuel n° 39, se trouvait un bureau d'octroi : c'est là que les marchandises entrant dans Poitiers étaient taxées. Cet impôt local a disparu en France au lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1948.
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Le roulage désignait
le transport de marchandises
par voiture à cheval
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La maison se situe, en réalité, entre deux lieux-dits : la Petite Vacherie (vers Paris, n° 29 et peut-être aussi notre numéro, le 27) et le "Roulage accéléré" (vers Poitiers, n° 23 et 25).
Autrefois, le roulage désignait le transport de marchandises par voiture à cheval. A la fin du 19ème siècle, le roulage ordinaire parcourait 30 à 40 km par jour, tandis que le roulage accéléré allait jusqu'à 75 km par jour : Paris-Poitiers en 4 jours ! Depuis, on a fait quelques progrès ! On peut donc supposer qu'au début du 19ème siècle, les numéros 23 et 25 comportaient des écuries, granges à foin, abris de stockage de marchandises... Les numéros 30 à 66 étaient les "Jardins du roulage".
Vous trouverez d'autres cartes postales anciennes
au bas de cette page
Le Clain aux Trois Fontaines, Collection Gérard Simmat
La maison a été bâtie vers 1900
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Quant à la maison elle-même, elle remonte à 1900 ou un peu avant, car l'un des linteaux de la maison juste en face porte la date 1881 et la construction paraît similaire. A l'intérieur, les deux murs porteurs sont encore en bois. Quant au pigeonnier dans la cour, il semble remonter au 18ème siècle, comme l'indique la porte haute de 5 pierres.
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Sur les photos aériennes de Géoportail, on peut noter quelques étapes de des agrandissements successifs de la maison depuis la construction originelle, encore inchangée en 1924.
Petite curiosité : rue de la Cueille Mirebalaise (littéralement la colline qui mène à Mirebeau), au n° 12, une porte maintenant murée permettait de descendre dans notre jardin : on voit toujours son embrasure.
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Sources :
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les Archives Départementales de la Vienne, cadastre napoléonien, section B3
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Géoportail, parcelles cadastrales